La notion de risque dans la banque est inhérente à toute l’activité : point d’activité rémunératrice sans risque pris : le risque zéro n’existe pas. Il en va de l’essence même de l’activité :prêter ou ne pas prêter de l’argent, prendre position ou non, faire confiance ou se défier : la globalisation du secteur et son caractère systémique ont favorisé la gestion par les risque.
Les risques traditionnels de la banque
Les définitions couramment utilisées font apparaître le risque comme la combinaison d’un aléa et d’une conséquence. Dans l’environnement bancaire le risque avéré et sa mesure se font à partir de pertes financières constatées et comptabilisées. Alors la notion de risque comme convenance positive est prise en compte dans les décisions quotidiennes.
Compte tenu des risques financiers auxquels la banque est confrontée, des procédés de gestion des risques très précis se sont mis en place et font partie des éléments communs à beaucoup d’établissements bancaires :
- Département de gestion des risques
- Comité des risques qui fixe et surveille le respect des limites et des délégations
- Identification, analyse et pilotage des risques notamment de contrepartie
Les banques sont traditionnellement confrontées à trois types de risques : le risque de crédits, le risque de marché et le risque opérationnel. ces trois catégories de risques se distinguent par leur approche par les causes : clients, marchés, internes ou externes aux établissements.
En ce qui concerne le risque opérationnel, on peut le définir comme un risque qu’on peut qualifier par rapport à tout événement qui en pourrait être classifié au niveau du risque de crédit ou du risque marché.
L’analyse du risque crédit
Le risque de crédit est lié aux opérations de placements redistribuées sous forme d’emprunts et qui, depuis la naissance des grands établissements financiers, ont bâti le socle de l’activité bancaire. Le risque crédit est encouru lors d’opérations effectuées avec les clients. Ce risque peut être issu une défaillance du contractant emprunteur (risque de contrepartie).
Les menace qui en découlent sont de différentes natures dont la principale est le défaut de paiement de cette même contrepartie (risque de solvabilité). En complément nous pouvons introduire dans cette typologie :
– Le risque de garantie : il peut apparaître si la garantie attendue n’est plus valide ou, par exemple, si une chute des cours ne permet plus à la banque d’exercer sa garantie de nantissement sur titres.
– Le risque de concentration : il est lié à une diversification insuffisante de crédits et peut apparaître si la banque se concentre uniquement sur un groupe réduit de clients, un secteur d’activité ou encore un pays. Les banques régionales y sont particulièrement sensibles.
– Le risque pays : il est encouru lorsqu’un Etat ne dispose plus de ressources suffisantes pour faire fade aux engagements en monnaie étrangère de ses ressortissants (insuffisance de réserves monétaires). Ses composantes sont à la fois économiques et financières.