En règle générale, bien qu’elle ait tout intérêt à les voir sortir d’une situation à risque (surendettement ou gestion dégradée du compte bancaire), une banque classique de dépôts (Caisse d’Epargne, BNP Paribas, LCL…) ne restructure pas ses clients à des fins de désendettement. Effectivement, une banque de dépôts ne sait pas faire en matière de gestion de risques élevés, ainsi ce sont des établissements indépendants (en général) qui s’occupent du regroupement de crédits et de la restructuration de dettes.
Les établissements et organismes financiers intervenant sur le marché du rachat de crédit ne fonctionne pas comme une banque ordinaire. A titre d’exemple, le traitement de l’opération de regroupement de prêts, ainsi que son aboutissement non aucune contre partie. Il n’est pas nécessaire alors, d’ouvrir un compte bancaire et un livret d’épargne auprès de l’organismes financier rachetant les crédits, comme cela est le cas lors de la souscription d’un crédit immobilier ou d’une demande de renégociation de taux d’intérêt immobilier auprès du banque classique.
Chaque organisme financier pratique la restructuration de crédit selon des critères précis et propres à chacun d’eux. Chaque établissement bancaire spécialisé en rachat de crédit offre des possibilités et a ses limites en terme de risque.
S’agissant du crédit de restructuration, le consommateur final (l’emprunteur) ne s’interroge pas sur le montant du taux d’intérêt qui sera appliqué au financement sollicité, mais sur le point de savoir si son dossier de rachat de prêts trouvera ou non un accueil favorable auprès d’un des établissements bancaires spécialisés. La consolidation de crédit est une véritable solution à un problème, il en s’agit pas de négocier le taux, mais de négocier un avis favorable à sa demande malgré une situation financière dégradée. A ce titre, il convient de souligner que ces produits financiers étant majoritairement distribués via la canal courtier rachat de crédit (IOBSP), ce sont ces derniers, et non l’emprunteur, qui arbitrent entre les offres des banques.
Dans l’activité de restructuration d’endettement des particuliers, l’offre des distributeurs est très différenciée. Plusieurs banques spécialisées interviennent avec des positionnements différents, selon que le regroupement de créances inclut uniquement des crédits à la consommation ou également un ou plusieurs crédits immobiliers, selon le mode de garantie (sans garantie ou avec hypothèque) et le niveau de garantie.
Le modèle économique de cette activité est spécifique dans la mesure où la concurrence joue à deux niveaux : d’une part entre banques spécialisées et d’autre par entre courtier IOBSP. Généralement, les banques spécialisées ne commercialisent pas directement leurs produits ; elles mandatent les intermédiaires en opérations de banque et services de paiement (IOBSP). Les IOB, forts des mandats de plusieurs banques spécialisées dans le rachat de crédits consommation ou, dans une moindre mesure, dans le rachat de crédit hypothécaire, se chargent de la promotion des services, de la prospection, et de la constitution des dossiers de demande.
Les IOB assurent « l’écrémage » de la demande sur le marché de la consolidation d’emprunts, puis la ventilation vers l’offreur « pertinent » dont ils ont le mandat. Il ressort du test de marché que le partenariat avec le réseau IOBSP est indispensable aux banques pour l’activité considérée : il offre un maillage national fin, un « défrichage » de la demande, et présente un coût bien moins élevé qu’un réseau propre.